L'Europe pousse les gouvernements vers le logiciel libre

La commissaire européenne en charge du numérique, Neelie Kroes, a mis en garde ce jeudi les gouvernements européens contre le risque de se voir "enfermés accidentellement dans une technologie propriétaire", visant sans le nommer Microsoft, et annoncé la mise en place d'un programme de conseils aux Etats pour qu'ils développent leur utilisation de logiciels libres.

Contrairement aux logiciels propriétaires, le code-source (la "recette" d'un programme) des logiciels libres est consultable et modifiable par tout utilisateur. La plupart des logiciels libres, comme le navigateur Web Firefox, la suite bureautique OpenOffice ou le système d'exploitation GNU/Linux Ubuntu, sont distribués gratuitement.

Dans son discours à l'Openforum Europe, une association de promotion du logiciel libre, la commissaire européenne a souligné que les technologies propriétaires pouvaient à terme devenir tellement prévalentes "que les alternatives sont systématiquement ignorées", alors même qu'il peut exister des solutions équivalentes libres et gratuites. "C'est un gaspillage d'argent public que la plupart des administrations ne peuvent plus se permettre", juge Neelie Kroes.

Précédemment commissaire européenne à la concurrence, Neelie Kroes avait lancé plusieurs enquêtes contre Microsoft, qui ont abouti à la condamnation du géant du logiciel à des amendes record, pour son refus de partager certaines informations avec ses rivaux et pour l'installation par défaut d'Internet Explorer comme navigateur Web dans Windows.

Une problématique similaire s'est posée récemment outre-Atlantique : la semaine dernière, la justice québécoise a conclu que les autorités de la province canadienne avaient agi illégalement en achetant des logiciels Microsoft sans lancer une procédure d'appel d'offre, parce qu'il existait des concurrents libres et gratuits.

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