Projet Montréal, un parti politique municipal fondé il y a 5 ans et dont le chef est Richard Bergeron, un urbaniste, s'est résolument engagé en faveur du logiciel libre lors de son congrès du 23 et 24 mai dernier. Environ 200 personnes ont participé à ce congrès visant à adopter le programme officiel du parti et à présenter les candidats et candidates aux prochaines élections municipales qui auront lieu en novembre prochain.
C'est la première fois au Québec qu'un parti municipal se prononce officiellement non seulement en faveur du logiciel libre, mais en plus, veut faire de Montréal la capitale du logiciel libre en Amérique du Nord. Voici le deux résolutions qui ont été voté en ce sens par les congressistes :
1 - Faire de Montréal la capitale du logiciel libre en Amérique du Nord
« Faire de Montréal la capitale du logiciel libre en Amérique du Nord en misant sur le dynamisme de ses entreprises en technologies de l'information, la diversité de ses communautés culturelles et l'importance des sommes consacrées par la ville à l'informatique. En effet, le monde informatique vit présentement un véritable raz-de-marée : pas un mois ne se passe sans qu'un gouvernement ou une administration publique n'annoncent sa décision de favoriser l'utilisation des logiciels libres (Royaume- Uni, Brésil, Pays-Bas, Malaisie, Inde, etc.).
Plus précisément, il s’agit de :
- favoriser les logiciels libres et les standards ouverts dans ses opérations et son fonctionnement ;
- favoriser le développement de logiciels libres destinés aux municipalités, notamment en s'inspirant de l'ADULLACT en France, pour créer un site Web dédié à ce type de logiciels, et ce, en partenariat avec les municipalités intéressées afin de mutualiser les coûts de développement ;
- s'associer et participer aux grands évènements internationaux faisant la promotion du logiciel libre. »
2 - Utilisation des logiciels libres
« Lors du renouvellement des logiciels et lors des appels d'offre, privilégier les logiciels libres et les standards ouverts. Dans la mesure du possible, planifier le remplacement progressif des logiciels propriétaires par des logiciels libres en exigeant de chaque service de la ville une stratégie d'implantation de logiciels libres. » ;
Il s'agit là de l'amorce d'un mouvement appelé à prendre de l'ampleur dans le monde municipal. Rappelons que la ville de Vancouver a récemment adoptée plusieurs résolutions visant l'adoption des standards ouverts et des logiciels libres. De son côté, FACIL s'active également à préparer un pacte municipal du logiciel libre qui sera présenté aux différents partis politiques municipaux afin d'obtenir leur adhésion en faveur du logiciel libre lors des prochaines élections qui auront lieu dans l'ensemble du Québec au début de novembre 2009.