La saga du renouvellement des postes de travail informatique des employés du gouvernement, la décision du Cegep de Rimouski de migrer vers Libreoffice, semblent en écho d'un article paru récemment sur Agoravox, cet article et la discussion qui en suivit contribuent à la réponse à cette question qui nous hante. Denis Szalkowsky propose 5 réponses et conclue ainsi « Le choix du logiciel propriétaire est un cimetière en devenir ! ».
Sa première réponse c'est « l'incapacité des DSI et des DRH à conduire le changement »; la deuxième ce serait la croyance de la supériorité de « ... la qualité des logiciels de la suite bureautique de la firme de Redmond. Ils seraient plus vifs, plus riches et mieux pensés sur le plan fonctionnel »; la troisième « c'est que dépenser, c'est exister »; la quatrième « c'est la défiance toujours vivace exprimée par la plupart des directions informatique qui considèrent les solutions Open Source moins fiables que les produits commerciaux »; et la cinquième « tient aux applications utilisées par les entreprises. La plupart d'entre elles proposent des liens dynamiques au travers de macros réservées aux seuls logiciels de la suite Microsoft. Les éditeurs continuent de reproduire là un modèle né dans les années 90 et qui est en train de voler en éclat. Leur absence d'ouverture et d'imagination ne leur laisse pas d'autre alternative que de mourir à petit feu.»
Ma participation à la table de concertation sur le logiciel libre au Québec, notamment dans l'identification des barrières à un meilleur usage du logiciel libre, confirme l'impression qui se dégage de cet article et de cette discussion: une culture s'est développée, elle va bien au delà d'une simple question de coût, mais il n'est pas toujours évident de trouver les « coupables », bien des choses sont inter-reliées et grises, on a affaire à un écosystème complexe. Au moins la question est maintenant posée.
PS: si vous ne connaissez pas Agoravox, « AgoraVox, est un média 100% citoyen et 100% participatif »