Par Daniel Pascot, président de FACIL
… des crétins , en tout cas ils ne sont ni des bandits ni stupides? Je viens de lire un amusant tout petit livre de Carlo Cipolla professeur d'histoire de l'économie à Berkeley et à Pise : Les lois fondamentales de la stupidité humaine (écrit en 1976 et récemment publié aux PUF en 2011)
En bon économiste il évalue les différentes facettes de nos activité suivant 2 critères selon qu'elles bénéficient ou non à leur auteur et/ou aux autres. Ainsi il identifie 4 classes d’humains qu'il nomme intelligent, crétin, bandit et stupide. Les individus dont les actions leur profitent ainsi qu'aux autres sont dits intelligents, par contre ceux dont les actions leur profitent mais coûtent aux autres sont des bandits. Vous devinez que ceux dont les actions ne profitent ni à eux ni autres sont qualifiés de stupides, enfin ceux dont les actions profitent aux autres mais pas à eux sont des crétins ce qui est un peu méchant pour des gens somme toute sympathiques.
De toute évidence les actions des contributeurs de logiciels libres sont utiles aux autres, à ce titre ils ne sont ni des bandits ni stupides, et comme en général ils en profitent aussi d'une manière ou une autre selon Carlo Cipolla ils appartiennent à la classe sélect des intelligents et non des crétins comme certains le pensent.
Mais que penser des commerçants de logiciels privateurs loués (car ils ne sont même pas vendus) à des organisations publiques alors que des logiciels libres (en général gratuits et que l'on peut s'approprier) font l'affaire … à vous de le déterminer, en tout cas ils ne sont pas stupides. Par contre, à votre avis est-ce que les zélateurs de logiciel privateur sont-ils généralement stupides ?
PS si vous pouvez mettre la main sur ce petit livre, régalez-vous, les universitaires peuvent être drôles tout en étant pertinents.